Bien choisir ses pneus hiver

Les pneus hiver ont pourtant une utilité avérée lorsque la température passe sous la barre des 7 degrés Celsius. Pourtant, seule une voiture sur cinq en est équipée. Voici donc nos conseils pour que vos trajets hivernaux se fassent avec la plus grande sécurité.

Savoir utiliser et conserver ses pneus hiver

La meilleure période pour utiliser ses pneus hiver est celle où la température passe sous la barre des 7°C. Au-delà, ils vont s’user plus rapidement, augmenter votre consommation et rallonger les distances de freinage. Le premier préalable à leur utilisation est de vérifier leur pression. Après plusieurs mois de stockage, celle-ci aura naturellement baissé. N’hésitez pas à dépasser la préconisation constructrice de 0,2 bar, le froid limitant la dilatation de l’air contenu dans l’enveloppe. En confiant l’installation de vos pneus hiver à un professionnel, vous vous assurez que la pression sera vérifiée, mais également que les couples de serrage des roues, indispensables pour ne pas abîmer les jantes, seront respectés. Comme pour tous les changements de pneumatiques, il est indispensable de faire monter les plus usés sur les roues avant. En effet, en cas de perte d’adhérence, il vaut mieux que ce soit celles-ci qui déclarent forfait les premières : un simple – et souple – lâcher d’accélérateur devrait suffire à retrouver du grip. Si vos quatre pneus hiver sont d’un niveau d’usure égal, pensez à faire une permutation avant/arrière en milieu de saison pour homogénéiser leur érosion. Un gage de sécurité. Lorsqu’il s’agira de remiser vos pneus hiver, pensez à leur trouver un endroit sec, ni trop chaud ni trop froid, et le moins possible exposé à la lumière. Nombre de concessionnaires et de centres autos proposent un service de stockage, pour quelques dizaines d’euros. Enfin, le mieux est d’avoir deux jeux de jantes, ce qui évitera de faire subir aux pneus les démontages et remontages, source possible de dégradation.

Le pneu All Season peut-il remplacer le pneu hiver ?

À mi-chemin entre les pneus été et hiver, les « all season » sont sur le devant de la scène depuis quelques années. À en croire les manufacturiers, ils associeraient le meilleur de chacune des deux grandes familles de gommes. Qu’en est-il réellement ?

« All season », « toutes saisons » ou encore « 4 saisons », ces pneus, médiatisés depuis quelques années seulement dans notre pays, ont conquis une large part de certains marchés, tel celui des États-Unis par exemple. L’arrivée de produits comme le Goodyear Vector 4Seasons, le Michelin CrossClimate ou encore le Pirelli Cinturato All Season a marqué un tournant, puisque les derniers-nés de cette catégorie reçoivent une homologation « hiver ». Il n’en fallait pas plus pour que certains prétendent qu’ils étaient les pneus idéaux. Dans les faits, et comme le prouvent nombre de tests réalisés par des organismes indépendants, ils offrent moins de grip sur la neige que les véritables pneus hiver. De plus, comparés à des pneus été, ils affichent aussi une adhérence légèrement dégradé sur sol sec et engendrent une surconsommation de l’ordre de 0,1 à 0,2 l/100 km. Et pas question de se rattraper sur le budget. Les tarifs affichés sont 10 à 20 % supérieurs à ceux des pneus été, et similaires à ceux des hivers.

En outre, leur durée de vie se situera à mi-chemin entre les deux en cas d’utilisation tout au long de l’année. Dès lors, ceux qui vivent dans des régions particulièrement froides ne pourront faire l’impasse sur de véritables pneumatiques hiver à l’approche des premières chutes de neige. De même, ceux qui vivent dans des régions où le thermomètre ne descend pas, ou très rarement, sous la barre des 10°C auront tout intérêt à conserver leurs gommes été. En revanche, pour une majeure partie de l’Hexagone, ces pneus peuvent représenter une bonne alternative, notamment parce qu’ils évitent de passer par la case changement de pneus deux fois par an, de devoir acheter un second jeu de quatre jantes et d’avoir à résoudre le problème du stockage des pneus été en hiver et des pneus hiver en été.

Auteur de l’article : Sylvain Détreuil